Brève digitale du 18 juin 2024

- Une décision dictée par les régulateurs européens
Le déploiement de l'assistant IA de Meta en Europe, initialement prévu pour l'été 2024, a été retardé à la demande des régulateurs européens, notamment irlandais. Cette décision fait suite à des plaintes déposées par l'association noyb, fondée par le militant autrichien Max Schrems. Meta a annoncé le 14 juin 2024 qu'il suspendait la sortie de son assistant IA intégré à Instagram, WhatsApp et Messenger, en réponse aux préoccupations des autorités de protection des données personnelles.
- Les plaintes de l'association noyb
L'association noyb a déposé onze plaintes dans plusieurs pays de l'Union européenne après que Meta a annoncé son intention d'utiliser des contenus publics (photos, vidéos, commentaires, etc.) pour entraîner ses modèles de langage. L'absence de consentement explicite des utilisateurs et la complexité du processus de refus d'utilisation des données ont motivé ces plaintes. Max Schrems a souligné qu'aucune modification officielle de la politique de confidentialité de Meta n'avait été faite, rendant juridiquement contraignantes les exigences de consentement.
- La réponse des régulateurs irlandais
Le régulateur irlandais, en charge de la supervision des activités de Meta en Europe, a salué la décision de la société de suspendre le déploiement de son assistant IA et de revoir ses pratiques d'entraînement. Les régulateurs insistent sur la nécessité de protéger les données personnelles des utilisateurs européens et maintiennent un dialogue constant avec Meta pour assurer le respect des réglementations en vigueur.
- La réaction de Meta
F ace à ces exigences, Meta s'est dite déçue par la demande de la commission irlandaise de protection des données de retarder l'entraînement de ses modèles de langage utilisant des contenus publics. La société a exprimé ses regrets quant à ce qu'elle considère comme un "pas en arrière" pour l'innovation et la concurrence dans le domaine de l'IA en Europe. Meta affirme être en conformité avec les lois et réglementations européennes et se dit plus transparente que nombre de ses concurrents. Toutefois, la firme continue de travailler pour que les Européens puissent bénéficier des innovations en matière d'IA au même niveau que le reste du monde.
- L'avis de noyb
De son côté, l'association noyb, par la voix de Max Schrems, a critiqué le communiqué de Meta, le comparant à une forme de punition collective. Schrems argue que Meta pourrait parfaitement déployer son IA en Europe sur la base d'un consentement valide, mais choisit de ne pas le faire. Il a également précisé que les plaintes déposées sont toujours en cours et devront être traitées par les régulateurs.
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